Texte et photo : Florian Baudouin

On est reparti ce soir pour le deuxième concert des nuits de Fourvière du mois, avec le très attendu concert de Queens of the Stone Age. Sans surprise, le théâtre est au moins aussi rempli que pour le concert de The Black Keys hier soir et l’attente est à son comble. C’est le combo d’indie rock britannique Coach Party qui sera chargé d’ouvrir les hostilités.

À 21h15, le quatuor originaire de l’île de Wight et venu tout droit des Eurockéennes de Belfort fait son apparition sous les sages applaudissements du public. Un riff de guitare se fait entendre et le groupe interprète “All I Wanna Do Is Hate”, un ;morceau rythmé à l’air entraînant. À la fin du morceau, le public se fait tout de suite enthousiaste et commence à taper des mains au rythme du second morceau. On note que la bassiste et chanteuse Jess Eastwood fait preuve d’une palette vocale étonnante en alternant entre parties vocales très douces, d’autres plus puissantes et de véritables hurlements. Elle s’adresse au public en français : “Bonsoir, nous sommes Coach Party !” et demande si tout le monde va bien, mais peine à recevoir un retour du public. Elle va également demander qui les a déjà vus. On voit quelques mains se lever mais elles sont assez clairsemées. Coach Party enchaîne les morceaux rythmés et catchy  et font de leur mieux pour chauffer le public, qui se montre enthousiaste sans basculer dans la folie.

Après quelques minutes de changement de plateau, le théâtre est soudainement plongé dans l’obscurité, la foule explose d’entrain et se fait impatiente alors qu’un sample de “Smile”de Peggy Lee résonne dans les travées du théâtre. On aperçoit les silhouettes des membres de Queens of the Stone Age, pionnier du desert rock, pénétrant la scène, accueillies à grand cris par le public. Le sample se tait brusquement, les projecteurs éblouissent la foule et la bande à Josh Homme débute son set sur les chapeaux de roue en envoyant “No One Knows”, ce qui a le don d’enchanter le public d’entrée de jeu. Après “My God Is The Sun” Josh Homme s’adresse rapidement au public en lançant un “Bonsoir !” puis ils enchaînent avec “Smooth Sailing”, entourés de néons aux couleurs tantôt flashy tantôt dégradées à l’impact scénique colossal. Entre deux morceaux Homme fait hurler le public des différents côtés du théâtre et déclare que “c’est magnifique” et même “fuckin’ houlala” avant de poursuivre avec “The Way You Used To Do”, ce qui déclenche de sacrés mouvements de foule en fosse. Après cela, les lumières éclairent à nouveau le public qui lève les mains en applaudissant et poussant de grands cris. Josh Homme en profite pour rigoler à propos des habitations qui surplombent le théâtre et invite le public à les empêcher de dormir ! Pas sûr que les cris du public pose davantage de problèmes au sommeil des riverains que “Emotion Sickness” dont le groupe fait reprendre le refrain au public a cappella alors que Jon Theodore bat le temps à la charley. Ils s’arrêtent un instant pour laisser Josh Homme s’adresser au public à nouveau au public, disant qu’il aimerait qu’ils puissent se tenir à sa place et voir ce qu’il voit car ce public est magnifique (ou “fuckin’ gorgeous”) et il prend également le temps de présenter tous les membres du groupe. On note qu’en plus d’exécuter l’interprétation des morceaux à la perfection, le groupe dégage une vraie énergie positive. Lorsque le groupe se met à jouer les premières notes de “Make It Wit Chu”, morceau pourtant relativement calme quoique bien groovy, ceux qui étaient encore assis se lèvent comme un seul homme. Pendant l’outro de ce morceau Homme insère pendant quelques secondes le riff de “Miss You” des Rolling Stones, de manière pas si subreptice puisqu’il chantonne également, puis là encore le public en profite pour scander le refrain accompagnés des instruments rythmiques.On voit que tout le monde s’amuse, des musiciens au public et on voit régulièrement quelques individus téméraires plonger dans la foule depuis la scène pour slammer sur la foule. Entre deux morceaux, Homme prend à nouveau la parole pour inviter gentiment tous ceux qui essaient de nous faire peur à aller se faire cuire un œuf et déclare qu’il veut que personne ici n’ait peur et qu’on est tous ensemble.Plus tard, il répète plusieurs fois le nom de Mark Lanegan, ancien membre du groupe entre autres choses et décédé en 2022 avant d’interpréter “In The Fade”en son hommage. Ils vont ensuite enchaîner “God Is In The Radio” et “Go With The Flow” déclenchant l’enthousiasme du public à chaque occurrence. John Theodore va même y aller de son petit solo de batterie. C’est sans crier gare que “A Song For The Dead” va marquer la fin du set, après une outro dans un cacophonie organisée sous des flash stroboscopiques de lumière blanche. Il n’y aura pas de rappel, ce qui laisse un peu sur sa fin, mais on ne fait pas la fine bouche car la durée du set aura été plus que correcte et la qualité proche de la perfection.

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