Texte : Florian Baudouin
Photos : Bente van der Zalm

Rien de tel qu’un concert pour bien commencer la semaine. En ce lundi soir, on retourne à Feyzin, à l’Epicerie Moderne pour le concert de Fuzz, le groupe du multi-instrumentiste Ty Segall, accompagnés des lyonnais de Salo.

Salo commence très vite en tranchant dans le lard et en envoyant son noise rock à la sauce punk hardcore direct dans ta face. C’est un concert particulier pour eux, car il s’agit du dernier concert que joue le batteur Samy. On note des variations intéressantes au sein des morceaux, nonobstant leur courte durée globale. Au milieu du set le chanteur, Romano, s’adresse au public en racontant que sa maman est présente dans la salle, expliquant qu’elle se bat contre un cancer et demandant à l’assistance de l’applaudir. Le public ne se fait pas prier et se met même à scander des insanités à l’encontre du cancer qu’on vous laisse imaginer. Comme on le disait, on retrouve de nettes influences de punk hardcore avec de gros blastbeats et des riffs qui tâchent. Le groupe clôture son set avec son morceau “Bring Back Medieval Plague” et Romano fracasse sa guitare au sol comme un vieux de la vieille. Un groupe punk comme on en voit plus beaucoup aujourd’hui.

Peu de temps après, Fuzz fait son entrée. Ty Segall se place derrière la batterie tandis que Charlie Moothart, le guitariste, arrive cheveux au vent, veste étincelante et tout de maquillage coloré grimé, si bien qu’on s’attendrait presque à assister à une performance de glam metal. Que nenni, bien entendu. Ce qu’on va noter tout de suite c’est qu’il y a en effet, tenez vous bien… beaucoup de fuzz, ce qui donne indubitablement un côté plus lourd et sale aux riffs. Les morceaux sont très groovy. Charlie Moothart alterne entre des riffs bien baveux et des solos tantôt clairs, tantôt plus lourds, souvent shreddés et toujours avec une technique implacable. Le chant est partagé entre Segall et Moothart. Pendant les premières minutes on a d’ailleurs beaucoup de mal à les entendre, mais ce problème va rapidement être gommé. Vers la fin du set, le groupe joue son plus grand hit “What’s In My Head?”,  un morceau avec des passages presque reggae et un refrain anthémique. On va noter une interaction avec le public quand même très limité, un ou deux “thank you” par ci par là. Après avoir conclu le set et quitté la scène, le groupe ne tarde pas à revenir interpréter un dernier morceau sous les encouragements du public. En résumé, sans avoir été complètement transportés dans d’autres mondes, on a passé un bon moment à apprécier la virtuosité de ces messieurs !

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