Texte : Bente van der Zalm

Le 18 janvier, nous occuperons l’une des nombreuses scènes de  Drie Gezusters à Groningue pendant les Penguin Showcases (soutenus par Eurosonic Noorderslag). L’équipe de CHAOS a sélectionné pour vous les plus grandes promesses de l’année à venir jouer quelques gros sets. L’une d’entre elles est Snow Coats qui a sorti l’album If It Wasn’t Me, I Would’ve Called It Funny l’année dernière. Nous avons parlé à Daan Ebbers et Anouk van der Kemp, qui forment le groupe avec Joost Ebbers et Frank Peters.

Pouvez-vous vous présenter pour les personnes qui ne vous connaissent pas encore ?
Anouk  : On était déjà tous amis mais on ne jouait pas encore de la musique ensemble. Pour l’examen final d’un cours de musique qu’on suivait tous, on s’est mis ensemble. Ça s’est super bien passé et écrire de la musique était très amusant. Alors quand on a eu notre diplôme, on a continué. À partir de la musique que nous avons écrite à l’époque, on a fait un album. C’était Take The Weight Of Your Shoulders, notre premier album. À partir de là, on a joué à Popronde en 2018. On a remarqué que les choses continuaient à progresser et on a continué à écrire beaucoup de musique. En 2020, on a sorti un EP avec Alcapop, un label anglais. On a mis à profit la période de Covid pour écrire un autre album. Cet album, If It Wasn’t Me, I Would’ve Called It Funny, est sorti en septembre dernier, toujours chez Alcapop. 
Daan : Oui, et avant et après le Covid, on a aussi beaucoup joué, y compris à l’étranger. En 2019, on a fait une tournée en Europe comme première partie du groupe américain Pinegrove. On a joué en Allemagne, au Danemark et en Suède, entre autres. L’été dernier, nous avons fait une tournée au Royaume-Uni.  On a donc déjà pu jouer beaucoup à l’étranger et c’est aussi quelque chose qu’on aime beaucoup faire et sur laquelle on se concentre. Le label britannique nous aide déjà beaucoup à cet égard.

Comment décririez-vous personnellement le style de Snow Coats ?
D : Indie pop, indie rock avec des influences d’emo et de folk. 

Quel genre de musique vous influence ?
D : On aime des groupes comme Beach Bunny, The Beths. Il y a aussi beaucoup de groupes avec lesquels on a joué qui nous influencent. Pinegrove est une grande influence, par exemple, mais aussi Rat Boys. On pense aussi que Phoebe Bridgers est super, mais on n’a pas fait de tournée avec elle. 

Avez-vous des goûts musicaux communs ou sont-ils différents pour chacun ?
A : On aime tous la musique des autres, mais elle diffère un peu ici et là. Les groupes que Daan a mentionnés sont ceux qu’on aime vraiment ensemble et qui influencent notre musique.

Ce n’est pas la question la plus originale, mais pourquoi vous appelez-vous Snow Coats ?
A : On nous pose souvent cette question. C’est pas du tout une histoire passionnante. Il a fallu se choisir un nom. Il a été inspiré par une chanson de The Shins que nous aimons beaucoup et qui s’appelle Winter Coats. Puis on a transformé ça en Snow Coats. 
D : On avait déjà réfléchi à quelques noms, mais on n’avait pas l’impression que quelque chose était vraiment le nom de notre groupe. Mais comme on avait un concert de prévu, on devait choisir quelque chose. On a pensé qu’il était important qu’il n’y ait pas encore d’autre groupe avec ce nom, et c’était le cas pour Snow Coats, donc on a choisi ça. Il n’y a jamais vraiment d’histoire passionnante derrière. Entre nous, on se dit toujours que la prochaine fois qu’on nous pose la question, on devrait penser à une histoire vraiment passionnante pour pouvoir raconter une histoire vraiment romantique à ce sujet.
A : Mais on ne l’a toujours pas fait. 

Vous venez de nous dire que vous avez fait beaucoup de tournées. Qu’est-ce qui vous attire là-dedans ?
D : Ce qui me plaît le plus, c’est de visiter autant de villes différentes que possible. Si c’est à l’étranger, bien sûr que c’est génial. On remarque, surtout à l’étranger, que même si on n’a jamais joué au Royaume-Uni auparavant, il y a toujours des gens qui connaissent déjà notre musique. Puis on les voit chanter sur de nouvelles chansons. À Londres, il y avait même des gens qui portaient les t-shirts de notre groupe à notre concert. C’est très cool à voir. Bien sûr, il y a aussi beaucoup de gens qui ne nous connaissent pas encore, donc c’est aussi un bon moyen de toucher beaucoup de nouveaux fans. Je pense que c’est ce que j’aime le plus dans les tournées, c’est d’aller dans des endroits où les gens ne vous connaissent pas encore mais vous découvrent là-bas, ou bien il y a apparemment des gens qui écoutent votre musique là-bas.
A : Ce qui est bien, c’est que quand on est en tournée, c’est tellement différent. Avec le groupe, on est vraiment complètement absent pendant un certain temps. On vit dans un monde un peu différent. On dort dans un endroit différent presque chaque nuit et on voit beaucoup de choses nouvelles. Vous êtes constamment les uns avec les autres, ce qui vous rend très proches. 

Remarquez-vous que la musique est tout de suite appréciée par les gens qui vous voient en concert ?
D : À mon avis, oui, tout à fait. J’ai cette sensation. Je ne sais pas exactement si c’est le cas ou comment ça se fait. Quand on traverse la salle après un concert, on a beaucoup de réactions positives. Les gens disent qu’ils trouvent ça cool et ceux qui ne nous connaissent pas encore disent qu’ils vont nous chercher sur Spotify. De cette façon, on constate que les gens s’y retrouvent et l’apprécient.
A : En particulier, au cours des derniers mois qui ont suivi la sortie de l’album, on a fait notre propre tournée aux Pays-Bas pour la première fois. On a trouvé ça assez excitant, en tant que groupe d’Arnhem, d’aller jusqu’à Groningue et de voir si des gens allaient venir nous voir. Au final, c’était très amusant et on a été surpris que tant de gens soient venus nous voir. À Eindhoven, un mec est venu nous voir qui venait de vivre une rupture avec sa copine et il a beaucoup écouté l’album. C’était un soutien pendant la période difficile de sa rupture. Les paroles l’ont aidé à surmonter cette épreuve. C’était vraiment spécial.
D : Je pense que tu reçois aussi souvent des réactions à tes paroles. Que les gens te disent après coup qu’ils ont vraiment aimé une certaine phrase d’une chanson, par exemple, ou qu’elle les a vraiment marqués. Tes textes suscitent souvent des réactions, non ?
A : Oui, dans ce cas, tu sais que les gens écoutent ta musique avec beaucoup d’attention, comme je le ferais avec de la musique que j’aime, par exemple. Ça en fait quelque chose de très spécial.

Quel est le concert que vous avez préféré jouer ?
A : En décembre dernier, on a joué à Ekko. C’était notre dernier concert de l’année, donc c’était déjà spécial. On a joué avec deux autres groupes qui étaient aussi très sympas. Les gens étaient également enthousiastes, on a vendu beaucoup de merch. Il y avait une très bonne ambiance et c’était un endroit agréable.
D : Je crois que mon préféré était à Hambourg. On n’y avait jamais joué auparavant. On était là en première partie de Pinegrove. Quand tu joues en première partie, la question est toujours de savoir si les gens viennent tôt pour voir la première partie ou s’ils viennent plus tard. Ça peut beaucoup varier en tant que première partie. Ce dont je me souviens bien de Hambourg, c’est qu’il était complètement rempli bien avant. De nombreuses personnes ont chanté en chœur et connaissaient bien les chansons. C’était très spécial à l’époque. C’était la toute première fois qu’on jouait loin de notre ville et de notre pays, et on a vu que notre musique suscitait beaucoup d’intérêt même là-bas. Que tant de gens la connaissaient déjà.

Comment faites-vous pour trouver le temps de partir en tournée en même temps ?
D : Pour nous quatre, faire de la musique est très important. Donc, si nous pouvons faire une tournée quelque part, nous aimons tous trouver du temps et de l’espace pour cela. Nous essayons toujours d’être aussi flexibles que possible. Jouer, c’est toujours une priorité par rapport à d’autres activités. 

Avez-vous un nouveau morceau qui soit une carte de visite pour votre groupe ?
D : Je dirais « Anyway » ou « Dinosaur ». Ils sont tous deux sur notre nouvel album et « Anyway » a également un clip.

Cette vidéo musicale contribue-t-elle à la carte de visite ?
A : Oui, je le pense. Il y a une sorte d’histoire, mais aussi des plans de groupe où nous pouvons tous être vus. Mais c’est la chanson qu’on envoie toujours quand on veut mettre en valeur notre musique.

Votre label vous a-t-il influencé dans la réalisation du clip ?
D : On est très libre avec eux. Le label nous donne une liberté totale dans ce que nous voulons faire et nous aide à le promouvoir. Ainsi, quand on sort une chanson, le label aide à la promotion pour les radios et les playlists sur Spotify. Grâce au label, on a un éditeur qui s’assure que notre musique est prise en compte par les agences de publicité et les productions vidéo, par exemple. On a également veillé à ce que nos chansons figurent dans les playlists que tu peux écouter quand tu voyages avec British Airways. Donc, si tu pars en vacances avec eux, tu peux écouter notre musique non-stop. Le label aide beaucoup à ce niveau. Ils s’assurent également que notre musique sort en vinyle et en CD. On peut faire des clips comme on veut. Le label a stipulé dans le contrat qu’on est libre de faire ce qu’on veut tant qu’on fournit de la qualité. 

Ensuite, à propos de l’année dernière, quel a été votre point fort ?
D : La sortie de notre album en septembre et la tournée britannique en juin étaient très cool. Avant ça, on a aussi joué à Paris, en France. En septembre, on a joué en Allemagne. Je pense donc à la tournée internationale et à la sortie du nouvel album.
A : Pour moi, c’est à peu près la même chose. La tournée a été un grand moment. Et la sortie de l’album, sur lequel nous avons travaillé pendant si longtemps. On a commencé à l’écrire en 2020, pour ensuite sortir toutes les chansons qu’on a collectées. Avec un producteur américain, Joe Reinhart, on a fait beaucoup de choses différemment de ce qu’on fait habituellement, mais on a quand même enregistré nous-mêmes. Ce fut un processus très long auquel nous avons tous consacré beaucoup d’efforts. Sortir ça ensemble est très spécial. Donc c’est vraiment un point fort.

Quel est votre plus grand rêve pour le groupe ?
A : On a très envie d’aller faire une tournée en Amérique.
D : Oui, absolument. Nous avions prévu une tournée en 2020, mais malheureusement, le Covid venait juste de commencer à ce moment-là, donc ça ne s’est pas fait. Jusqu’à présent, on n’a pas prévu de dates de remplacement, mais je pense que notre rêve à court terme est maintenant d’aller en Amérique. On constate que beaucoup de gens y écoutent notre musique. Je reçois aussi souvent des commandes via bandcamp depuis l’Amérique et sur les réseaux sociaux, nous recevons beaucoup de messages de gens qui nous demandent quand nous allons venir en tournée en Amérique.

Dernière question : que pouvons-nous attendre de votre prestation aux Penguin Showcases ?
D : Hum… Bonne question. Beaucoup de chansons du nouvel album en tout cas. 
A : En concert, on est cool et dynamiques.
D : Oui énergiques et dynamiques.
A : En tout cas, on a hâte !

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