Texte : Susanne van Hooft
Photos : Cesco Reckman

Le 18 janvier, nous investirons l’une des nombreuses scènes de Drie Gezusters à Groningue à l’occasion des Penguin Showcases (soutenu par Eurosonic Noorderslag). L’équipe de CHAOS a sélectionné pour vous les plus grandes promesses de l’année à venir pour jouer quelques gros sets. L’un de ces groupes est Money & the Man, basé à Zwolle. Nous nous entretenons avec Ymte Koekkoek (batterie, chœurs) qui, avec Henk Wesselink (chant principal et guitare), forme ce duo.

Dites-moi, comment en êtes-vous arrivés à former ce groupe ?
Henk et moi nous connaissons de l’école de musique ici à Zwolle. Au début, on n’était pas vraiment amis, mais quand on a jammé ensemble une fois, on a eu un déclic. On a découvert que très peu de gens suivaient le cours pour vraiment faire de la musique. Mais c’est ce qu’on voulait tous les deux ; on était là pour faire notre truc et être des musiciens. On a tous les deux grandi avec la musique grunge, donc Pearl Jam, Nirvana, Foo Fighters et Red Hot Chili Peppers. On s’est alors dit : tant que des groupes comme les Foo Fighters vendent encore des albums et que Justin Bieber peut gagner de l’argent avec la musique qu’il fait, on peut aussi.

Juste une question indiscrète : les groupes que vous mentionnez, vos inspirations, ce sont des groupes où la guitare est très importante. Vous n’avez qu’une seule guitare. C’est remarquable. C’est délibéré, ou personne ne veut jouer avec vous ?
Quand on a commencé à jammer en duo, on avait tous les deux écouté beaucoup de « two-man bands ». Dans mon cas, il s’agissait des White Stripes. Et Henk écoutait beaucoup les Black Keys. Inconsciemment, nous étions donc ouverts à un groupe de deux personnes, même si cela n’a jamais été un plan préconçu. Au début, c’était : si on peut le faire avec deux personnes, alors on le fera à deux. Il y a aussi eu des moments où nous avons pensé à une troisième personne, mais qui ça pouvait être ? Est-ce que ça doit être un bassiste ou un claviériste ? De quel côté aller ? Maintenant, on en est à un point où on est tous les deux très avancés. Je dois avouer qu’on utilise plusieurs amplis de guitare. La guitare est divisée dans le pedalboard et un ampli de guitare est doublé avec un son différent pour qu’elle sonne en stéréo comme deux guitares, puis elle est à nouveau divisée vers un ampli de basse avec un octaver pour qu’elle sonne une octave plus bas.

Quelle est votre chanson phare, celle qui vous caractérise ?
« I Wanna Know » est une chanson de notre premier album Money & the Man, qui est dansante et bien ficelée. C’est celle qui est la plus familière à de nombreuses personnes. Une autre chanson est « Stoned ». Nous avons également une vidéo de la sortie de notre album, une sorte d’aftermovie. Donc l’énergie que tu as en live est dans cette chanson. On travaille toujours sur un nouveau produit phare. On essaie de faire des albums aussi larges que possible, donc il y a des chansons dansantes, des chansons qui donnent le tournis, d’autres qui sont un peu plus drôles ou loufoques et parfois une chanson acoustique. On préfère que l’album ne soit pas rempli de la même chanson douze fois.

C’est un bon moment pour réfléchir à vos projets d’avenir.
On travaille sur de nouveaux projets. L’année prochaine, on espère pouvoir jouer dans d’autres festivals. On est aussi en train de développer en coulisses notre studio, notre son, et d’orchestrer le prochain album. Avec la sortie de l’album, il y aura une tournée des clubs et quelques festivals. En parlant d’un plan pluriannuel, on a des ambitions à l’étranger. On pense que ce serait trop dingue de rencontrer un booker allemand cool. C’est aussi pour ça qu’on veut jouer les Penguin Showcases. On aimerait lancer le projet en Belgique, en Allemagne ou en France. Aux Pays-Bas, les groupes alternatifs sont là et il y a une scène avec des gens qui aiment ça, mais beaucoup de stations de radio passent toujours la même musique. Le top 40 est assez biface, mais culturellement pas très large. Je pense que les styles qui étaient autrefois à la mode ne se sont jamais vraiment éteints en Allemagne. Là-bas, il y a encore beaucoup d’enthousiasme pour les groupes grunge. Les Pays-Bas sont de toute façon plus sensibles aux hits.

Vous attendez avec impatience les Penguins Showcases à Groningue pour rencontrer de nouvelles personnes, qu’attendez-vous d’autre ?
Normalement, je n’aime pas vraiment ce week-end de janvier, il fait froid et c’est peu convivial, mais à Groningue, ce week-end-là, il y a tellement de vie. On y voit tellement de connaissances. Nous avons construit un grand réseau, nous connaissons beaucoup de gens et quand vous descendez la rue, c’est comme si vous marchiez dans un village, vous vous dites bonjour les uns aux autres.

Il y a évidemment un grand nombre de groupes qui jouent. Alors dites-nous, pourquoi les gens doivent-ils venir vous voir et laisser de côté tous ces autres groupes ?
Ce qu’on fait, c’est une combinaison du rock le plus fin et le plus brut par deux hommes d’une manière que vous ne verrez nulle part ailleurs pendant le reste du week-end. Si vous venez à notre concert, vous serez emportés par une tornade.

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