C’est la fin de l’année ! Avant de partir manger de la dinde farcie, l’équipe de CHAOS a décidé de regarder en arrière sur l’année écoulée et de dresser le bilan. Ainsi, chacun a sélectionné l’album qu’il ou elle retiendrait s’il ne devait en rester qu’un. Découvrez tout ça ci-dessous et à l’année prochaine !

Bente van der Zalm – Rédactrice en chef

Fontaines D.C. – Skinty Fia
J’ai essayé pendant longtemps de contourner cet album. Même de trouver un album qui m’ait plus impressionné que celui-ci. Finalement, j’ai cédé. Skinty Fia est mon album préféré de 2022. Depuis la sortie du tube I Love You, je savais qu’il s’agirait d’un bon album et la variété de ses titres m’a séduite. Parfois, on est transporté dans les ambiances irlandaises et parfois c’est juste du pur post-punk. Dans tous les cas, c’est un chef-d’œuvre fantastique qui surpasse encore une fois tous leurs anciens albums.

Susanne van Hooft – Rédactrice en chef

Personal Trainer – Big Love Blanket
Ce groupe, au nom presque impossible à rechercher sur Internet, occupe une place particulière dans le cœur de CHAOS et mérite de figurer au premier plan des listes annuelles. L’indie pop qui frôle régulièrement le post-punk est accrocheuse, originale et ingénieusement réalisée. L’album suinte la bonne humeur. Écoutez les délicieux singles The Lazer ou Rug Busters et vous verrez ce que je veux dire. C’est comme si les membres du groupe construisaient spontanément une fête dont l’auditeur peut profiter. Rester assis n’est pas une option. Bravo à Personal Trainer pour sa tournée triomphale dans de nombreux festivals l’année prochaine.

Florian Baudouin – Rédacteur en chef

Fontaines D.C. – Skinty Fia
Pendant longtemps, j’aimais pas Fontaines D.C. Je disais “Ouais, encore un mec avec une grosse voix qui gueule sur trois accords qui se courent après”. Petit con. Le truc qui est déjà incroyable avec ce groupe, c’est que quand bien même leurs compositions se déroulent sur des structures assez simples voire simplistes, ils arrivent par un astucieux travail sur les couches à créer des ambiances folles. C’est ce qui est sans doute le plus marquant d’ailleurs, sur Skinty Fia, leur dernier album en date. Cet album est de bout en bout un hommage à leur Irlande natale, du premier titre “In ár gCroíthe go deo” qui donne tout de suite le ton, à l’avant dernier “I Love You”, lettre d’amour merveilleuse et acide adressée à l’Irlande. En parlant de couches, cet album est également celui de l’innovation avec de l’accordéon sur “The Couple Across The Way”, des synthés, des harmonies vocales… Vraiment une franche réussite.

Laura Rosierse – Coordinatrice UK

Suede – Autofiction
Les icônes du classic rock britannique Suede, ont sorti leur neuvième album studio en septembre avec « Autofiction » et ont une fois de plus déchiré leurs propres règles en revenant avec un son imprégné de guitares crasseuses et de voix planantes. « Autofiction » est le disque punk du groupe, une sélection bruyante, furieuse et passionnée de onze chansons qui n’ont rien à voir avec les autres morceaux punk et qui rappellent surtout le son chaud et réconfortant de Suede. Je trouve du réconfort dans le fait d’entendre des groupes classiques revenir et de montrer à d’autres groupes plus jeunes de leur catégorie qu’il n’y a pas que le bon vin qui s’améliore avec l’âge… C’est aussi le cas, apparemment, des musiciens ! 

Arjen Bloem – Rédacteur

Big Thief – Dragon New Warm Mountain I Believe In You
C’est de l’indie pop onirique qui fonctionne dans tous les aspects.

Anouck Bosma – Rédactrice et coordinatrice live

Afterpartees – Family Names
Mon album préféré de cette année est Family Names d’Afterpartees, car j’écoute leur musique depuis plusieurs années, ils font toujours de bons albums et leur musique est très polyvalente. D’un côté, c’est agréable à écouter sur Spotify, par exemple quand on est dans le train, mais leurs prestations sont toujours si énergiques que c’est encore mieux en live. C’est aussi le premier album que j’ai commencé à écouter après le dernier confinement et j’ai immédiatement eu envie d’aller à nouveau en concert et en festival.

Anne Brans – Photographe

COIN – Uncanny Valley
Le meilleur album de 2022 est sans aucun doute « Uncanny Valley » du groupe américain COIN. Sur ce quatrième album, le groupe nous entraîne au paradis, uncanny valley. Chaque chanson est une petite leçon de vie en soi, enveloppée dans une pochette accrocheuse. L’onirique « I Think I Met You In A Dream » donne vraiment envie de tomber amoureux. L’entraînante « Take The Stairs », en revanche, me donne envie de danser. Avec cet album, COIN s’est enfin rendu en Europe, où ils ont effectué une tournée en novembre dernier. 

Sarah Fluit – Rédactrice

The 1975 – Being Funny In A Foreign Language 
The 1975 est de retour avec un magnifique album. Pour les fans, cet album est comme un match à domicile. L’album est plein d’éléments que nous avons déjà vus de la part de ce groupe, de belles paroles, des synthés très années 80 et j’en passe. The 1975 continue de surprendre, ce qui en fait mon numéro 1 absolu de cette année.

Evelyne Gorter – Rédactrice et coordinatrice réseau sociaux

Dez Mona – Loose Ends 
La superbe pochette de Loose Ends en dit long : cet album contient dix chansons indépendantes les unes des autres qui, ensemble, forment un beau bouquet musical. Parfois un peu piquant, avec une épine ici et là, mais aussi élégant et discret avec des arrangements colorés et des lignes vocales inhabituelles. Ce groupe possède un style tout à fait unique, que l’on pourrait décrire comme de la musique pop alternative colorée. 

Lucy Olsman – Rédactrice

Cavetown – Worm Food
Mon album préféré, et de loin, est le nouvel album de Cavetown, Worm Food. Il y a, à mon avis, une tendance à la hausse de la qualité de la musique de Robin Skinner, et je pense que c’est son meilleur album à ce jour. Il capture bien ce qui se passe dans sa tête, et les instruments qui l’accompagnent forment un ensemble magique. Je peux tout à fait m’identifier à ses histoires. Lorsque j’écoute cet album, je ressens un sentiment de sécurité, de compréhension et de douceur. Quelque chose que je recherche vraiment dans la vie trépidante d’aujourd’hui ! J’ai vraiment l’impression que cet album rend mes journées plus fines et plus claires. C’est un pur réconfort pour moi. Je suis très reconnaissante à Cavetown d’avoir créé quelque chose qui me rend si heureuse.

Lucas Rebreyend – Rédacteur 

King Buffalo – Regenerator
L’un des groupes de heavy-psych-rock les plus intéressants de ces dernières années, dont la musique est enregistrée et produite par le guitariste-chanteur. Sans forcément réinventer le genre, ils innovent en terme de son sur chaque album, et celui-ci est le dernier issu de la “lockdown trilogy” conçue pendant les confinements successifs de 2020. Psychédélique, progressif, stoner, beaucoup d’adjectifs pourraient tenter de décrire les pistes qui s’étirent souvent en de longues plages d’improvisations contemplatives, à l’instar du morceau titre, mélange de transe méditative et de lourdeur saturée.

Zaza de Vries – Rédactrice

Florence + The Machine – Dance Fever
Après quatre ans, Florence est enfin de retour avec un nouvel album. Cet album, coproduit par le roi de la musique pop alternative Jack Antonoff, est un tableau complet. Florence combine parfaitement son expérience négative du coronavirus avec des métaphores autour de la religion et des antiquités. La beauté réside précisément dans l’esthétique claire qui traverse comme un fil conducteur toutes les chansons et la pochette de l’album. Inspiré par Midsommar, les sectes et les vampires. Un chef-d’œuvre absolu. 

Marieke Weeda – Rédactrice

Cavetown – Worm Food
Le fait qu’il sorte déjà son cinquième album studio à 23 ans montre que Robin Skinner (Cavetown) a beaucoup d’atouts en main. Dans cet album, on retrouve ce que l’on connaît de lui : une narration honnête et sincère. Alors qu’avec un style aussi défini, il y a un risque de se répéter, ce nouvel album montre que ce n’est pas forcément le cas : « Worm Food » se distingue par une production plus développée et innovante. Plusieurs morceaux expérimentent des sons plus électroniques et des effets vocaux. L’album comporte également une collaboration surprenante avec Vic Fuentes (Pierce The Veil). Ainsi, Cavetown présente quelque chose de nouveau au sein de son disque authentique tant apprécié, ce qui donne un album qui mérite sans aucun doute une place dans le top des albums de 2022 !

Paul van der Zalm – Rédacteur

Hatchie – Giving The World Away
Cette année a été une riche moisson de bons albums d’artistes qui étaient impatients de sortir de nouvelles œuvres et qui ont répondu aux attentes élevées, par exemple Fontaines DC et Nilüfer Yanya. Bien sûr, nous ne pouvions pas non plus ignorer Wet Leg et Arctic Monkeys cette année, et Weyes Blood mérite certainement une mention spéciale. Mais mon choix s’est porté très tôt sur « Giving the World Away » de Hatchie. En ce qui me concerne, Harriette Pilbeam a livré un disque de pop altenative parfait, avec une production (en partie grâce à Jorge Elbrecht) sublime et des chansons solides comme le roc, qui tiennent toutes en place et qui ont également réussi à tenir le coup en concert au Paradiso (même si c’était dans la petite salle).

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