Texte : Florian Baudouin

Il s’est écoulé deux ans depuis leur premier album studio. Après “Looking For Faces”, The Vices sort “Unknown Affairs”. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe de Groningue dans le nord des Pays-Bas, est devenu un incontournable du paysage musical néerlandais. Entre temps, ils ont enchaîné les premières parties notamment au Ziggo Dome d’Amsterdam, les festivals tels que Eurosonic-Noorderslag, ont parcouru l’Europe, ont fait un passage aux Etats-Unis et ont trusté certaines radios nationales. Inutile donc de dire que ce second album était attendu. De notre côté, on guettait la situation avec intérêt mais d’un oeil détaché parce qu’on avait ne suivait plus The Vices d’aussi près depuis qu’ils avaient commencé à percer. Le bon côté des choses, c’est qu’ainsi, on ne pourra qu’être surpris agréablement ! Alors que nous réserve cet album ?

Eh bah en vrai c’est pas mal ! L’album démarre pied au plancher avec “Strange Again” et ses guitares aux effets électroniques, des couplets presque parlés ce qui donne un effet rythmique très entraînant, des synthés au mélodies catchy, un refrain qui l’est tout autant… Ce morceau fait penser aux groupes de rock des années 2000 comme The Strokes. Même si aucun des autres titres ne sera aussi rapide et punchy que “Strange Again”, tout l’album parvient à trouver un parfait équilibre entre morceaux bien rock, et ballades planantes. Parmi celles-ci ont peu citer “Fooled Away”, un morceau acoustique touchant, dont les parties orchestrales rappellent directement Arcade Fire, ou bien “Tomorrow I’ll Be”, un morceau piano-voix, qui sert de pré-conclusion à l’album, avant l’outro instumentale “The Spell That Made A Dolphin”, aux mélodies de guitare hispanisante, concluant l’album sur un fade out avec quelques choeurs. Les instruments rythmiques (donc basse et batterie) jouent également un grand rôle dans tout ce qui rend les morceaux catchy : on pense par exemple aux parties associant uniquement ces deux instruments sur “Lay Down, Stay Down” et “I Had a Name”, qui font immanquablement secouer la tête. “I Had a Name” d’ailleurs, et “Never Had To Know” sont deux des points forts de l’album, avec le côté répétitif et entêtant de l’un et la manière hyper rythmique de scander le refrain de l’autre. 

Ce groupe a de toute façon un talent indéniable pour les mélodies catchy et oui, c’est album est une réussite. On va voir maintenant, où il va les mener et ce qu’ils vont pouvoir accomplir prochainement. On aimerait simplement qu’ils explorent davantage le côté plus rapide et heavy de “Strange Again”… Peut-être pour le prochain album ?

Mattan Records