Texte : Florian Baudouin

Il est fort peu probable que vous ayez entendu parler de The Damned Few, sauf si vous vivez aux Pays-Bas et que vous vous intéressez de près à la scène rock émergente. En effet ce jeune groupe néerlandais n’a pour l’heure sorti qu’un EP en plus de celui-ci. Mais qui sont ces braves jeunes gens ? Fièrement basé dans la province d’Overijssel, le groupe se composé de Dion Legebeke au chant, Michiel Jansen à la guitare, Jaap Schrijver à la basse et Piero Sestu derrière les fûts.

Avant de passer aux choses sérieuses, un mot sur l’artwork: on peut y apercevoir Dion Legebeke armée d’une hache, telle une “Black Blooded Woman” tirée d’un slasher, prête à faire sa prochaine victime. Les morceaux présents sur cet EP seraient parfaitement adaptés pour en faire la bande originale.

Le groupe se définit lui-même comme un groupe de “blues rock psychédélique des années 60-70, mais sous stéroïdes”. On ne pourrait faire une description plus exacte alors gardons celle-ci. En effet, le son du groupe fait la part belle à la fuzz et aux fréquences basses (ou à l’absence de fréquences aiguës, c’est selon). Pour ce qui est des stéroïdes, cet EP ne vous laissera respirer qu’à de très rares instants, si bien qu’on est presque soulagé quand on arrive au dernier morceau, “Born To Die”, nettement plus calme et planant que ses prédécesseurs.  La voix de Dion Legebeke est impressionnante et n’est pas sans rappeler une certaine Lzzy Hale. Seulement voilà, on a parfois l’impression qu’elle cherche à impressionner la galerie plus que de raison et c’est un peu dommage. On aimerait l’entendre plus souvent sur des titres comme “Born To Die” ! 

 Cela reste dans l’ensemble une belle pièce, ne nous y méprenons pas. Il ne tient désormais au groupe que de s’affiner afin d’acquérir un style qui lui soit propre, mais ce qu’on entend ici laisse augurer de bonnes choses.

Photo : Maaike Ronhaar