Texte : Anouck Bosma

Quatre ans se sont écoulés depuis la sortie du premier album de Tamino, « Amir ». Entre-temps, il est devenu un élément indispensable du monde musical et la musique de Tamino s’est retrouvée sur plusieurs continents, y compris au Moyen-Orient et en Amérique du Nord. La longue attente est enfin terminée et on peut profiter du nouvel album « Sahar ». Nous avions déjà eu quelques avant-goûts avec, entre autres, « The First Disciple » et « Fascination », qui se sont avérés être de bons choix pour se mettre dans l’ambiance de « Sahar » et, une fois encore, Tamino ne déçoit pas avec cet album.

Alors qu’Amir a été écrit à Amsterdam, Sahar a vu le jour dans l’appartement de Tamino à Anvers. L’album comprend dix chansons et commence par « Longing », comme on s’y attend de la part de Tamino, une chanson calme aux influences orientales. Il y a un certain nombre de surprises sur Sahar qui rendent l’album intéressant à écouter. Dans la deuxième chanson « The Flame », on peut entendre à quel point Tamino a évolué dans sa musique. Cela se ressent dans le caractère mélancolique qui ressort moins et le tempo qui est différent ici. On retrouve également la chanson « You Don’t Own Me », qu’un certain nombre de chanceux ont déjà entendue en direct lors d’un concert au Zonnehuis d’Amsterdam. Cette expérience s’est avérée magique et promet beaucoup pour les concerts à venir.

Un autre élément nouveau sur cet album se trouve dans la chanson « Sunflower ». Nous entendons ici pour la première fois une collaboration avec nulle autre qu’Angèle. Ce mariage semble improbable, mais rien n’est moins vrai : leurs voix semblent bien s’accorder, surtout lorsqu’elles s’entremêlent. En outre, Tamino a été assisté dans la réalisation de cet album par des artistes tels que le bassiste de Radiohead, Colin Greenwood.

La mélancolie revient sans cesse sur l’ensemble de l’album, elle était également présente dans l’album Amir. La différence est que dans un certain nombre de chansons, elle est entrecoupée d’une lueur d’espoir. On l’entend surtout dans les chansons « Cinnamon » et « The Flame », qui correspondent bien à Tamino. Ce qui est bien dans cet album, c’est qu’il y a plus de variété que dans le premier, mais que les éléments tels que la mélancolie et les influences arabes sont restés. Par exemple, Tamino a utilisé de l’oud, qui est un instrument à cordes en forme de poire avec un son distinctif et versatile. En outre, les paroles ressemblent à des poèmes, ce qui s’accorde bien avec la musique. Le dernier morceau, « My Dearest Friend And I », est l’une des perles de l’album où la voix de Tamino ressort le mieux.