Texte : Bente van der Zalm et Florian Baudouin

Superlove est un trio de noise pop originaire de Bristol, composé de Jacob Rice (chant et basse), Jon Worgan (guitare et choeurs) et Alex Matthews (batterie). Bien que le trio n’ait pas encore réellement percé et n’a sorti que quelques singles, ils ont eu l’occasion de jouer aux côtés de groupes tels que Dream State, Roam, Stand Atlantic ou encore Vukovi. Le trio noise pop de Bristol sort aujourd’hui “Self-Titled”, son premier EP. L’enregistrement des titres a été bouclé il y a de cela plus d’un an et trois titres sont déjà sortis sous forme de singles.

Le premier fait marquant à l’écoute de l’EP de Superlove est l’important contraste dans la sonorité. Le chant de Jacob Rice est pensé pour la radio, mais les guitares distordues confèrent aux chansons un certain sentiment d’agressivité. L’EP s’ouvre et se conclut sur deux chansons très entraînantes : “I love It” et “Untouchable”. Ces dernières peuvent être considérées comme la signature de Superlove, à savoir un savant mélange entre un chant accrocheur et de guitares distordues pleines d’énergie. On peut par exemple citer le breakdown à la fin de “I love It”, qui peut être surprenant mais est néanmoins particulièrement efficace. 

On peut également passer par des moments nettement plus planants avec des titres tels que “Life Is Great”, que vous ne pourrez plus vous sortir de la tête. Le défaut qu’on peut cependant remarquer est qu’on a l’impression de passer toute la chanson à se demander quand elle commence, jusqu’à ce qu’on réalise qu’on arrive à la fin. De la même manière, “Bruce” fait un peu office d’interlude avant le bouquet final. Il s’agit-là d’un titre très émotionnel avec seulement du chant surplombant une guitare réverbérée et une légère vague de claviers.

Superlove existe : c’est ce qu’ils veulent déclarer avec cet EP. Il peut être vu comme la naissance de leur carrière, et à l’écoute de cet album on ne peut que l’imaginer être couronné de succès et remplir de grandes salles (une fois que le COVID-19 sera derrière nous).

Rude Records