Texte : Florian Baudouin

Vous le savez, on est toujours chauds pour découvrir de la nouvelle musique. C’est donc naturellement qu’on ne s’est pas fait prier lorsqu’on a eu l’occasion de jeter une oreille à Funeral Lakes. Posons déjà les bases : Il s’agit là d’un duo composé de Chris Hemer et Sam Mishos basé à Kingston, petite ville de la province d’Ontario au Canada, à la confluence des fleuves St. Lawrence et Cataraqui, sur la rive est du lac Ontario. Avec tout cet arrière plan aquatique, le nom du groupe tombe sous le sens.

Redeemer fait suite à l’EP Golden Season sorti l’année dernière et à leur premier album, éponyme, sorti en 2019. Ce nouvel opus explore dans une mélancolie palpable les notions de foi et de justice et la tension qui les unit. L’EP s’ouvre sur Solstice, le dernier single du groupe et ce qui frappe immédiatement, c’est l’absence totale de build-up ou de crescendo. On est immédiatement transporté au cœur de l’univers du duo et il en sera de même pour tous les autres morceaux de cet EP. Parlons de l’univers, justement. Au cours des quatre morceaux qui composent cet EP, on sera plongé des pieds à la tête dans un indie rock émotionnel, plein de reverb et de synthés. On ne pourra pas s’empêcher de penser à Arcade Fire ou The Velvet Underground. L’EP se clôt sur There’s Got To Be Something Better Soon, qui débute plus en douceur que les titres précédents et conclut cet opus sur une guitare à la mélancolie réconfortante, accompagnée de quelques nappes de synthés.

La recette est efficace et on a hâte de découvrir le prochain LP du duo. En attendant on ne pourra que vous conseiller d’attendre une soirée d’automne pluvieuse, d’allumer la cheminée et de feuilleter un Ray Bradbury en écoutant cet EP, ça devrait fonctionner. 

Photo : Roy Zheng