Texte : Florian Baudouin

Après deux albums, dont le dernier “Hello, It’s You” sorti en 2020, le combo de pop-punk canadien Bearings annonce son troisième opus, “The Best Part About Being Human” pour ce 18 août. On avait beaucoup apprécié “Hello It’s You”, qu’on percevait à l’époque comme un vent de fraîcheur sur la pop-punk, on était donc curieux et impatients de découvrir ce nouvel album de Bearings.

À la première écoute, on remarque vite que le groupe semble moins être dans la prise de risque que sur son précédent album.  On a l’impression que sur une bonne première moitié de l’album, les morceaux sont d’une rare constance puisqu’ils semblent construits sur le même modèle sans déborder d’originalité, tant mélodiquement que dans la structure des morceaux. Il faut attendre la moitié de l’album pour relever un solo de saxophone sur “Ocean Dream”, un “I Want To Heal” très heavy avec un riff beaucoup plus gras et lourd que ce que Bearings à l’habitude de produire, bien que le mixage du morceau reste très pop… 

C’est à la deuxième écoute qu’on va commencer à apprécier les morceaux à leur juste valeur. On est déjà en train de secouer la tête et de remuer les lèvres sur le morceau d’ouverture “Scenery” qui débute pied au plancher sur son refrain très sing along, apprécier les discrets accompagnements de synthé sur “Go Long” ou “Ocean Dream”, avoir envie de danser sur “Gone So Gone” qui invite à accueillir les choses de la vie, aussi tristes soient-elles, avec auto-dérision… On attend longuement une ballade acoustique à la “Lovely Lovely” de “Hello, It’s You”, mais elle n’arrive jamais, ce qui est un peu décevant. Comme une conclusion logique, l’album se termine sur “Human”, dont la première ligne dit “The best part about being human is being alive”.

On reste en fait un peu sur notre fin après cet album de 11 titres, dont la plupart dure moins de 3 minutes, ce qui donne la sensation que le potentiel de nombreux titres n’est pas exploité autant qu’il le pourrait. Mais ne nous méprenons pas, l’album reste de bonne facture, bien que légèrement en-deçà de son prédécesseur.

Pure Noise Records

Photo : Kay Dargs