Texte : Laura Rosierse

Le groupe de punk alternatif australien Skegss, vient de sortir son deuxième album “Rehearsal!”. “Valhalla”, le dernier single en date (accompagné d’un clip), donne le ton à l’album, c’est un mélange d’adrénaline et d’énergie dans le son et les effets visuels. La vidéo est dirigée par Jamieson Kerr et met en scène un trio de vikings profitant d’un festin avant de se faire massacrer… Leur musique se frayant doucement un chemin vers le reste du monde et l’album arrivant bientôt, nous avons décidé que c’était le moment parfait pour une interview. Nous avons parlé avec Ben (chanteur et guitariste) et Jonny (batteur) au sujet de l’inspiration, de la publication de musique et comment l’Australie a relativement bien géré la pandémie!  

Salut ! Qui est Skegss?
Jonny : D’habitude, on dit que c’est un groupe de rock débutant. Je veux dire, on est encore des débutants. 
Ben : C’est notre septième année maintenant. 
Jonny : Mon chien était encore un bébé quand on a commencé à faire de la musique. 

Le prochain album sera le deuxième album de Skegss, comment s’est produit l’album? 
Ben : Ça commence par écrire des chansons tout le temps, tous les jours. C’est se réveiller et créer de la musique, quand vous faites des chansons tout le temps, au fur et à mesure qu’elles se développent et que tout le monde y met du sien, qu’ils vibrent ou non avec une chanson, vous commencez à créer une collection. Quand on commence à avoir une petite collection, on réserve un studio et on enregistre des démos, pour cet album on a fait ça plusieurs fois. On en avait presque assez pour un album et l’a refait encore fois, parce que nous avions la quantité pour un autre album, et puis nous avons choisi celles que nous aimions et nous nous sommes concentrés sur elles. On avait pas mal de chansons, parce qu’on avait pas mal de temps, donc on les a juste un peu rassemblées. Rien n’a été précipité, nos précédents EP et autres, nous n’en avions que quelques-uns, nous n’avions pas beaucoup d’argent et seulement deux jours pour faire un EP. 
Jonny : La plus grande différence est que nous avons eu plus de temps, donc nous avons pu nous concentrer sur les démos et les écouter pendant un certain temps, c’est cool d’avoir ce luxe.

Est-ce que la situation de l’année passée vous a aidé avec ce temps en plus? 
Jonny : On a terminé l’album un peu en avance, mais c’était bien de faire une petite pause parce que nous avons travaillé comme des fous pendant six ans, alors c’était bien dans ce sens. C’est sûr que ça a été terrible pour certaines personnes, mais nous vivons dans une région assez rurale donc pour nous ça ne semble pas très différent, sauf pour les déplacements. Mais les pubs sont toujours ouverts ! 

Tu as dit que les dernières années ont été très chargées pour le groupe, avec quels genre de choses vous étiez occupés ?
Ben: Pendant quatre ans, on était en tournée six mois par ans. 
Jonny : Oui, on était plus hors de chez nous qu’à la maison. 

Est-ce que le planning de vos tournées et le changement de la situation ont affecté vos chansons et qu’est-ce qui vous inspire généralement quand vous écrivez des chansons ?
Ben : les chansons sont personnelles, mais on s’amuse beaucoup aussi avec les mots. On essaye de créer beaucoup de sens, mais parfois on ne s’inspire pas des musiciens mais par exemple des comédiens comme Dave Chappelle. J’aime beaucoup leurs philosophies car elles te font beaucoup réfléchir à la vie et je trouve que c’est très inspirant pour les chansons. De temps en temps, c’est juste une chanson que t’écoutes d’un artiste qui joue un accord et là, tu veux  prendre ta guitare, ça injecte quelque chose en toi ! C’est épique quand tu tombes sur quelque chose comme ça. 
Jonny : Et pour le sens de la chanson, des fois, c’est bien de ne pas connaître exactement le sens, des fois t’es déçu quand tu découvres ce que la chanson veut vraiment dire. 

Qu’est-ce que vous aimez le plus quand vous sortez un album ?
Jonny : Le meilleur quand on sort un album, c’est de s’asseoir et d’apprécier ce qu’on a fait, au lieu d’être stressé dans le studio. C’est beau que tout soit terminé et de pouvoir sortir et jouer les chansons.
Ben : Ouais, ça ferme un chapitre, tu peux canaliser ton énergie et maintenant tu peux fermer la porte. On peut comparer ça à un ami qui a vécu une situation amusante et qui en parle constamment, puis qui s’en remet enfin !  

Skegss a une image de marque exceptionnelle non seulement grâce à la musique mais aussi au logo et surtout aux illustrations. Il y a un secret à cela : Jack Irvine. Le graphic designer a aussi travaillé avec Billie Eilish et Troye Sivan et il crée tous les logos de Skegss. 
Ben : On lui laisse le soin de tout ça. 
Jonny : On lui envoie nos chansons et il revient avec un design et ça marche ! 

Artwork : Jack Irvine

Quels sont les succès pour lesquels vous êtes le plus fiers ?  
Ben : pour moi c’était quand on a ouvert pour les Goons of Doom, à nos débuts. Le fait d’avoir joué avec eux et de les avoir rencontrés.
Jonny : Splendour in the Grass est un gros festival et nous l’avons ouvert, On a eu une limousine qui a coûté plus que notre cachet et on était les premiers à jouer donc personne nous a vus, mais c’était cool. 

Comment pensez-vous que les années passées ont changé votre carrière ?   
Jonny : Ca a tout ralenti et nous a donné un peu de temps pour nous reposer, c’est agréable. Cela te fait plus apprécier les choses quand tout recommence à nouveau. 
Ben : Ouais, mais l’Australie est en train de chercher à programmer des événements à nouveau, on a fait un concert l’autre jour. La fin de l’année s’annonce plutôt optimiste 

Comment étaient les premiers concerts que vous avez joués après être resté éloignés de la scène pendant longtemps et comment était l’atmosphère ? 
Ben : Tout était Covid-friendly, on a joué devant des personnes qui étaient dans des pods et c’était un gros événement. 
Jonny : c’était un bon moment, c’était aussi un événement family-friendly. 

Quels sont vos plans pour le futur proche ?
Jonny : En ce moment, nous planifions de faire une tournée nationale dans toutes les villes. Je suppose qu’il sera difficile d’aller à l’étranger pour un bon moment, mais un jour nous le ferons à nouveau. On a planifié quelques petits concerts !
Ben :Si tout ce que nous avons planifié jusqu’à maintenant est maintenu, nous serons très occupés d’ici à la fin de l’année.  

Photo : David Herington

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *